Le déclenchement du rêve

Le déclenchement du rêve

  ( en bas notre système nerveux durant le rêve)  

 

 

Dans la mythologie grecque, Morphée (dieu des rêves), fils d’Hypnos (dieu du sommeil), déclenchait les rêves chez les êtres humains. On pensait qu’il s’agissait de messages ou avertissements prémonitoires provenant des dieux.

Au XIX° siècle, les scientifiques pensaient que le rêve était juste une réaction physiologique engendrée par les sensations du corps ou provenant de l’environnement.

Dans Le rêve et son interprétation paru en 1899-1900, Sigmund Freud, médecin viennois, nous apprend que le rêve permet d’accéder à l’inconscient, riche en images, sensations, émotions, désirs, inaccessibles à l’éveil. Il affirme que les images qui nous apparaissent pendant la nuit sont créées par des désirs inconscients.

Aujourd’hui, l’hypothèse émise est que le rêve permettrait l’entretien de la mémoire (notamment des évènements de la veille). Il semble être engendré par des impressions, des évènements et des apprentissages anciens. Il serait déclenché par un évènement sans importance qui a eu lieu dans les 24h précédentes. Les images oniriques seraient dues à des réorganisations nocturnes du cerveau, un assemblage effectué par le cortex , pour mettre en ordre les souvenirs afin de les stocker ou de les éliminer ; c'est pourquoi ils sont souvent étranges et incompréhensibles.

Les rêves éliminent nos tensions intérieures. Ils seraient dus à un fonctionnement non coordonné entre les 2 hémisphères du cerveau. Nous savons que ce sont des mécanismes cérébraux qui engendrent les rêves : le sommeil paradoxal (qui ne survient jamais pendant l’éveil) façonne des rêves extraordinaires, agités et bouleversés tandis que les autres périodes du sommeil forment des rêves plus cohérents et concrets.

Pour les neurophysiologiques, les images oniriques viendraient d’impulsions nerveuses aléatoires. Les hypothèses de Freud sont donc fausses : le rêve  n’est pas déclenché par des faits psychologiques, des émotions ou des désirs inconscients.

Des doutes sont émis sur le fait que les aires du tronc cérébral sont responsables du sommeil paradoxal et des rêves.

 Le cerveau a la capacité de construire une dizaine d’images en moins d’une seconde. Ces images forment une histoire qui semble avoir duré plusieurs minutes. Ce temps très court ne permettra pas de former une histoire cohérente mais elle sera irréelle et illogique. Le rêve est fabriqué en quelques centièmes de seconde.

Les images oniriques seraient produites par des impulsions nerveuses déclenchées par la libération de l’acétylcholine par des cellules REM. A ce moment, le cerveau tente de leur donner un sens. La diminution de la sérotonine et la noradrénaline provoque le sommeil paradoxal

Selon Marc Solms, les rêves apparaissent dans le cortex frontal.

Une théorie incertaine envisage que des cellules géantes de la formation réticulée engendrent le sommeil REM. Avant et pendant le sommeil REM, l’activité neuronale de ces cellules augmente. Elles envoient des impulsions au cerveau surtout au cortex cérébral. C’est à ce niveau que le contenu du rêve apparaît. Comme nos souvenirs sont conservés dans le cortex, ils forment le rêve par l’activité neuronale.

Au niveau du pont et du bulbe, l’excitation du cerveau par l’activité PGO entraîne l’excitation des systèmes visuels et moteurs. Des flux moteurs vont aller à la moelle épinière pour entraîner des gestes et des comportements. La baisse de température facilite la venue du sommeil paradoxal. En effet, la température corporelle est au plus bas vers 3h-4h du matin (36,5°C), heure à laquelle le taux de sommeil paradoxal est le plus élevé.

 

 

 

 

Notre système nerveux durant le rêve

Pendant le sommeil paradoxal, certaines régions cérébrales sont activées contrairement à d'autres qui restent au repos. Ces différences peuvent expliquer diverses caractéristiques de nos rêves.

 

 

Région cérébrales actives:

- Le système limbique: c'est le centre cérébral des émotions. C'est pour cela que son activation provoque des rêves chargés en émotions.

- Le thalamus: c'est une sorte de "gare de tri" des informations, il sélectionne ces informations provenant des organes sensoriels pour les transmettre au cortex. C'est le relais des signaux sensoriels.

-Le cortex extrastrié: il traite les signaux visuels complexes comme par exemple les visages.

-     Gyrus cingulaire antérieur: régule l'attention et la motivation, et serait responsable du fait que les images des rêves sont vives et changeantes.

- Pont:  il cause le sommeil paradoxal. D'après une hypothèse répandue, nous rêvons car le cortex  tente d'attribuer un sens aux influx aléatoires émis par le pont.

Aires cérébrales inactives:

- Cortex préfrontal: siège de la pensée consciente. Cette partie étant inactive durant le sommeil paradoxal cause des rêve illogiques et bizarres.

- Cortex visuel primaire: Comme aucun signal visuel n'atteint les yeux, ce cortex n'a pas lieu d'être actif.

- Lobe pariétal inférieur:  il transmet les expériences vécues à la mémoire. N'étant pas actif pendant le sommeil nous nous rappelons mal de nos rêves.

 

Les mouvements des yeux sont liés aux émotions ressenties et aux mouvements vécus dans le rêve. Cette activité, appelée PGO, est située dans la formation réticulée pontique (noyaux genouillés latéraux et le cortex occipital). L’activité PGO est conduite au niveau des noyaux moteurs oculaires (responsables des mouvements rapides des yeux) et agissent sur les neurones oculaires. Voici une photo démonstrative :

Au cours du sommeil paradoxal, nos yeux effectuent des mouvements rapides alors que notre corps est relâché. Les mouvements des yeux sont enregistrés grâce à des électrodes placées de part et d’autre des orbites.

Les images du rêve sont souvent brèves et intenses, en lien avec ces mouvements oculaires rapides. Ces mouvements, appelés REM (Rapid Eye Movements) en anglais, ont un lien avec l’activité électrique du cerveau. Les cellules de la plate forme du tronc cérébral sont indispensables pour que le sommeil REM ait lieu. Pendant cette période, on fait souvent des grimaces, nos mains sont contractées et la respiration n’est pas régulière. La durée d’une phase REM augmente au cours de la nuit.

Les activités cérébrale et musculaire sont enregistrées grâce à des électrodes comme le montre la photo ci-dessous:

 

Le sommeil paradoxal constitue une période qui se reproduit 4 à 6 fois en une nuit. En général, les dormeurs ne se réveillent pas au cours de cette période car ils dorment profondément.

Pendant le sommeil paradoxal, l’expérience personnelle de vie de chacun entraîne la mobilisation de zones du cerveau et des réseaux de neurones différents.

Le sommeil paradoxal peut être bouleversé par le stress et l’anxiété.

Le sommeil paradoxal favorise la vivacité de la mémoire et les capacités d’apprentissage.

Pendant le sommeil paradoxal :

- les connexions entre cerveau et muscles n’ont pas lieu. Les tentations de réveiller le dormeur sont alors inefficaces. Le corps est immobile à cause de la paralysie de certaines zones cérébrales. Tous les muscles sont donc au repos sauf ceux de la respiration et les yeux.

- les 2 hémisphères cérébraux sont en activité indépendamment.

- le cerveau consomme autant d’énergie que pendant l’éveil (il est très actif). Les ondes enregistrées correspondant aux rêves ressemblent à celles d’une personne éveillée : elles sont de faible amplitude et de fréquence élevée. Les ondes sont issues de centres nerveux profonds et se propagent vers l’avant du cerveau.

- La plupart des neurones de certaines aires du cortex et du centre des émotions ont la même activité qu’à l’éveil et augmentent durant le sommeil paradoxal.

- Le cortex frontal associerait des impulsions dénuées de sens (venant du pont) à des sentiments ou émotions déjà ressenties. Si on injecte de l’acétylcholine à un dormeur, la phase de sommeil paradoxal arrive plus rapidement.

- Les neurones exécutifs du sommeil paradoxal sont des cellules spécialisées qui n’agissent que pendant cette période. Ils seraient responsables de ce sommeil et se trouvent au niveau du tronc cérébral. Ils sont à l’origine de l’atonie posturale.

- C’est pendant cette phase qu’il y a le plus d’images qui apparaissent et que les aires motrices du cerveau sont très actives.

-Il y a davantage de mouvements car les neuromédiateurs, qui activent les motoneurones commandant les muscles, cessent. Ces neuromédiateurs sont la noradrénaline, la sérotonine et l’histamine. Ils sont fabriqués par des neurones qui ont une activité maximale pendant l’éveil. Lors du sommeil paradoxal, ils ne sont plus libérés.

-La température de tous les mammifères est irrégulière.

Plus récemment, en 1997, Allan Braun, de l’Institut américain pour la santé à Bethesda, a pu voir par tomographie des images du cerveau au cours du sommeil paradoxal :

-Il a révélé que certaines aires comme le cortex visuel primaire sont moins actives qu’à l’éveil.

- Le cortex frontal est également très calme.

- L’hippocampe est très actif.

- Les aires cérébrales actives à l’éveil sont les plus actives pendant le rêve.

- Les images dépourvues de sens seraient examinées puis effacées du cortex.

Lorsque le cerveau rêve, il recherche des images cohérentes. D’après le psychiatre américain Allan Hobson, ce sont de profonds dérangements que le cerveau essaye de remettre en ordre, ce qui entraîne les rêves « bizarres ». De plus, d’après Francis Crick, de l’Institut de Salk à San Diego, l’élimination des images insensées éviterait l’encombrement des réseaux neuronaux.

Une période de rêve (sommeil paradoxal) chez l’homme dure environ 20 minutes et a lieu toutes les 90 minutes. Ces périodes sont séparées par le sommeil à ondes lentes.

Tous les mammifères connaissent des périodes et durées de sommeil paradoxal différentes de l’Homme : chez l’adulte, le sommeil paradoxal occupe 20% du temps de sommeil et peut revenir 4 à 5 fois par nuit (tous les 90 minutes). La périodicité est de 10 minutes chez le rat, 25 minutes chez le chat et 180 minutes chez l’éléphant. La notion de sécurité peut expliquer les différences de durée de rêve. Par exemple, les animaux chasseurs qui se sentent en sécurité vont avoir une durée de sommeil paradoxal qui peut dépasser 3h en 24h.

Le sommeil REM est appelé paradoxal dû à cette opposition entre le relâchement corporel et l’activité cérébrale intense. Entre 80% et 95% des sujets éveillés en phase de REM racontaient leurs rêves très précisément.

 

 

Expériences de Michel Jouvet

 

Cerveau du chat au cours du sommeil:

 

L'enregistrement des ondes cérébrales révèle qu’il existe des neurones SP-on actifs pendant le sommeil paradoxal à l’inverse des neurones SP-off.

 

Michel Jouvet a effectué de nombreuses expériences sur le chat en ce qui concerne le rêve car son activité électrique cérébrale est semblable à celle de l’Homme.

En 1960, Michel Jouvet découvre que les mouvements oculaires rapides apparaissent chez l’Homme et tous les animaux à sang chaud pendant le sommeil paradoxal :

-à cause des similitudes entre les ondes cérébrales pendant cette période et à l’éveil

-car si on réveille quelqu’un pendant son sommeil paradoxal, il raconte un rêve

-si on détruit la zone cérébrale responsable de la paralysie corporelle, lors du sommeil paradoxal, l’animal bouge et présente des mouvements comme s’il était éveillé.

 

Les caractéristiques de l’éveil, du sommeil lent et du sommeil paradoxal chez le chat:

 

 

A l’éveil, les mouvements oculaires sont nombreux, l’activité musculaire est importante, l’activité corticale est rapide et de faible amplitude, l’activité du noyau genouillé latéral est faible. Au cours du sommeil lent, il n’y a plus aucun mouvement, l’activité musculaire a diminué mais est encore présente, l’activité corticale est plus lente et l’amplitude s’est accrue. Il n’y a pas d’activité particulière au niveau du noyau genouillé latéral. Pendant le sommeil paradoxal, le tonus musculaire a totalement disparu, les mouvements oculaires sont importants, l’activité corticale est semblable à celle de l’éveil.

En 1962, Michel Jouvet a découvert que, chez le chat, quelques neurones du tronc cérébral sont actifs en permanence même quand leurs muscles sont relâchés pendant le sommeil.

Il a détruit les neurones qui déconnectent le cerveau des muscles et a constaté que l’animal produisait des mouvements effectués uniquement pendant la journée et que les mouvements oculaires rapides n’avaient plus lieu.

Comportement onirique du chat:

30 photos par seconde.

Pour Jouvet, le chat « vivait son rêve » mais ne rêvait pas réellement. Son interprétation est remise en cause de nos jours. En implantant des électrodes au niveau du pont du chat, par une stimulation électrique, il a déclenché des phases de sommeil paradoxal. D’après lui, les aires cérébrales supérieures n’auraient aucun rôle dans ce processus.

 

 

                    " Fais de ta vie un rêve, et de ton rêve une réalité "  Saint Exupéry




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